Ça va, mais ça part mal, tu dis:
La France a braqué, dans vos assiettes
Épouses, castagnettes, épuisées
De râler, la nuit, de veiller
Aux grains, des jours et des nuits
Mortes
Sans doutes à cause des brutes,
Des porcs
Qu'on avale, fesses, derrières salés
Saucisses, moutarde, et vinaigre
Bon marché, samedi, dimanche
Le cours a baissé, le pays
Blasé, assurément, maudits
Étranglés, tous ceux qu'on entasse
Conteneurs de la misère louche
Des marchés noirs, traffic d'organes
Autant d'organismes qui prospèrent
Dans le bétail, sur le béton
Les gosses aboient, se font le SLAM
Parce qu'ici, pas question de quoi?
Pas question de comment ou qui?
Combien se font buter, plutôt
Dans les bas fonds du désespoir
Arrogance systématisée
En échange, des contradictions
Des pulls troués, des votes perdus
Des refrains que les murs scandent
Très tôt le matin, barbelés
Mousse au chocolat, flics, hashish
Portes verrouillées, cris, alarmes
Et c'est ici que je passe
Le tempo aux alexandrins
Les oligarques sont entrés aux puits nocturnes
Speakerines, talons hauts, sommations
& guillotines
Aux nouvelles ce soir, en direct, la tour de Pises
Les grandes surfaces, la consommation de masse
Hélas, la baise de luxe, les tours téleguidées
Comme autant de paradoxes, au temps des romains
Vaisseaux d'empires, chronos, les diables crachant le venin
Si doux, si agréable, derrière l'immeuble , le style
Le confort tout compris, articles ménagers
Produits nettoyants, homicides involontaires
Calfeutrés dans nos envies de révolution
Entre manettes, bouteilles de gin, met les adjas
Mais, t'es parti sans ton froc, dis donc, tu t'enfuies?
Tu vis ta vie au maximum, des anneaux d'or
Maximillaires, djab et casses-cou à l'hôtel-dieu
Au bordel, cris d'usage, et déconfiture
Gestes assoiffés de tendresse, de ces doux regards
Où le coeur se laisse berner un instant de rire
Un instant de rage, le feeling meurt à coups sûr
Créneau des orages, la valse des orang-gitans
Des orgies de masse, le gras suinte au visage
Le spleen bas le tempo, des vagues s'affolent
Des filles sucent leur pouce, souvent, s'ennuient à mourir
Parce qu'aimer, c'est une offrande, et non pas une plaie
Une échymose au visage des étrangers lâches
Dressant leurs pattes, sur les paillasses, les orangers
Les oppressés torchant le cul des riches, des cons
Des pauvres qui croient vraiment qu'un billet vert, ça brille
Autant que le soleil des scarabées,
Leur merde
Collée au derrière, façon mayonnaise, et frites
Etceterra, tous les métaux se font rares
Lubies apprivoisées des magnitudes, des cycles
Des carnages systématiques depuis l'écran
L'obésité nous colle au fauteil de la vie
Et la vie se fait belle, avec toutes ses pillules
Ses gélules multicolores, et inodores
Informés, à l'affût du style, de l'époque
Purifiés par le bio et l'analogie
Du "tout va très bien ; je fais mes emplettes à vélo,
Mes amulettes me protègent, et m'exorcisent"
Voilà en somme, où nous en sommes à patauger
Entre folie et l'ivresse bon marché, calmes
Nous sommes calmes, tant et aussi longtemps que ça tourne
Que le hit à la radio nous paralyse
Que le subliminal nous invite marcher
Main dans la main, tout droit vers le précipice
Tout droit vers le prochain congé, le prochain show
Le dernier cirque et ses fameuses malédictions
Le prochain paradis, et ses mini-séries
N'oubliez surtout pas d'enregistrer vos 3 heures quotidiennes, vos sit-coms préférés, sinon l'évolution n'a plus de sens, sinon l'économie est vouée à sa perte, tel olive et populaire.
Sébø _ 0002017
An hungry man in Paris
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